Armée de l'air camerounaise

L'Armée de l'Air du Cameroun (AAC), ou Cameroon Air Force (CAF), est structurée pour appuyer les forces terrestres, en mettant l'accent sur les missions de transport, d'utilité et de liaison. La force opère à partir de trois bases aériennes principales : Yaoundé, qui sert de plaque tournante pour les hélicoptères et la liaison ; Douala pour le transport logistique et tactique ; et Garoua, désignée pour les missions d'attaque et d'entraînement. La base de Garoua est considérée comme la plus moderne, et aurait été construite selon les normes de l'OTAN. La doctrine opérationnelle de l'AAC privilégie la sécurité intérieure et l'appui au sol plutôt que le combat air-air.

Les capacités sont axées sur l'attaque légère et la surveillance, principalement pour les opérations de contre-insurrection (COIN) et d'appui aérien rapproché. Une partie importante de l'inventaire des aéronefs est vieillissante, ce qui affecte probablement la maintenabilité et la disponibilité opérationnelle. L'élément de combat est modeste, s'appuyant sur un petit nombre d'avions d'entraînement armés comme le Dassault/Dornier Alpha Jet. Les moyens de transport ont également connu un déclin. La doctrine stratégique de l'AAC n'a pas été formellement mise à jour depuis 1979 et est décrite comme opaque.

En réponse aux menaces de sécurité, y compris l'insurrection de Boko Haram, le Cameroun a entrepris une certaine modernisation militaire. Cela a impliqué une augmentation des dépenses militaires et du recrutement de personnel, en partie financée par l'aide internationale à la lutte contre le terrorisme. L'expérience opérationnelle récente comprend des missions contre Boko Haram, avec des pilotes de l'AAC effectuant des missions d'appui aérien rapproché. Ces opérations ont été appuyées par des moyens américains de renseignement, de surveillance et de reconnaissance basés à Garoua. Ce partenariat fournit aux forces camerounaises des informations pour localiser et engager les positions ennemies.