Armée de l'air guinéenne

La Force Aérienne de Guinée est une composante des Forces Armées guinéennes, qui en comptent cinq, incluant également l'armée de terre, la marine, la Gendarmerie nationale et la Garde républicaine. Structurellement, les chefs d'état-major de ces services relèvent du Chef d'état-major général des armées. Créée en 1958 avec une aide significative de l'Union soviétique, la doctrine de la force aérienne est axée sur la défense de l'espace aérien national, le soutien aux forces terrestres et navales, et le transport militaire. Historiquement, elle était relativement bien équipée par rapport à ses homologues régionaux, contribuant à des opérations telles que le repoussement d'une attaque parrainée par le Portugal en 1970 et l'intervention dans des conflits régionaux.

Sur le plan opérationnel, les capacités de la Force Aérienne de Guinée se sont considérablement dégradées au fil du temps. Pendant de nombreuses années, elle a mis en œuvre des aéronefs fournis par les Soviétiques, notamment des chasseurs MiG-17 et MiG-21, ainsi que divers avions de transport et hélicoptères. Cependant, une longue période de déclin et de manque d'investissement a rendu une grande partie de son inventaire historique inopérationnelle. Un crash catastrophique en 2013, qui a coûté la vie à des hauts responsables des forces armées, a effectivement cloué au sol la force aérienne, et en 2021, elle était décrite comme étant essentiellement inopérationnelle. Sa capacité actuelle à mener des patrouilles aériennes de combat soutenues, un appui aérien rapproché ou un transport aérien stratégique est considérée comme minimale.

Il n'existe pas de programmes de modernisation majeurs, documentés publiquement, spécifiques à la force aérienne. Bien que l'ensemble des forces armées guinéennes ait entrepris certaines réformes et renouvelé des partenariats internationaux avec des pays comme la France et les États-Unis, ces efforts ne se sont pas traduits par une recapitalisation significative de la composante aérienne. L'accent des projets d'infrastructure nationaux, tels que la modernisation de l'aéroport international Ahmed Sékou Touré à Conakry, semble être mis sur le développement civil et économique plutôt que sur le renforcement de la puissance aérienne militaire.

Sur le plan régional, la Force Aérienne de Guinée ne représente aucune menace offensive significative. Ses moyens limités de surveillance et de transport peuvent offrir une certaine utilité pour la sécurité intérieure et la participation à des missions de maintien de la paix, un rôle historique pour les forces armées guinéennes. Cependant, sans réinvestissement et modernisation substantiels, sa position stratégique reste celle d'une force aérienne minimale, capable de peu plus qu'une utilité nationale limitée et incapable de projeter de la puissance ou de contrer efficacement des forces aériennes régionales plus performantes.