Armée de l'air moldave

La Force aérienne moldave est une force modeste, orientée vers la défense, structurée principalement pour la surveillance de l'espace aérien, le transport limité et l'appui au sol. Elle opère en tant que commandement au sein de l'Armée nationale et ne dispose d'aucune capacité d'aviation offensive à voilure fixe. Son potentiel de combat repose entièrement sur ses moyens de défense aérienne basés au sol.

Les capacités opérationnelles sont limitées par un inventaire d'aéronefs minimal et vieillissant, composé de quelques avions de transport et utilitaires ainsi que d'un petit nombre d'hélicoptères. La formation des pilotes est limitée et dépend souvent du soutien de partenaires internationaux. Après avoir hérité d'environ 31 chasseurs MiG-29 de l'ancienne Union soviétique, la Moldavie les a tous vendus ou déclassés, un nombre important ayant été vendu aux États-Unis en 1997. Cela a laissé la force sans chasseurs tactiques pour les missions air-air ou air-sol.

La doctrine stratégique du pays est basée sur la neutralité constitutionnelle et la défense de son intégrité territoriale. Cependant, l'instabilité régionale a incité à un renforcement de sa posture défensive par la coopération avec des partenaires occidentaux, notamment par le programme Partenariat pour la Paix de l'OTAN et l'Union européenne. Cela ne s'est pas traduit par l'acquisition de nouveaux avions de combat, mais plutôt par une concentration sur la correction des lacunes critiques en matière de surveillance aérienne et de défense aérienne.

Les efforts de modernisation sont presque exclusivement axés sur les systèmes de surveillance et de défense aérienne basés au sol. Pendant des décennies, la Moldavie s'est appuyée sur des systèmes de missiles sol-air S-125M1 (SA-3 Goa) obsolètes de l'ère soviétique. Un développement clé dans ce domaine est l'acquisition d'un système radar mobile français Thales Ground Master 200 (GM200), livré en décembre 2023, ce qui améliore considérablement la capacité de la force aérienne à détecter et suivre les cibles aériennes jusqu'à 250 kilomètres de distance. L'Union européenne a fourni un financement substantiel par l'intermédiaire de la Facilité européenne pour la paix pour soutenir cette modernisation, avec des futurs paquets d'aide destinés à fournir de nouveaux systèmes de défense aérienne pour remplacer l'équipement soviétique hérité.