Base Aérienne 278 Ambérieu-en-Bugey, baptisée « Colonel Albert Chambonnet » depuis 1982, est une base de l'Armée de l'Air et de l'Espace française située à 3 kilomètres au nord-nord-ouest d'Ambérieu-en-Bugey, en France. Le site, à l'origine une plaine, a connu ses premières activités aéronautiques vers 1910, avec la création d'une école d'aviation par Louis Mouthier. En 1912, elle est devenue une école d'aviation militaire. Pendant la Première Guerre mondiale, elle a servi de centre de formation pour les pilotes, formant 2328 pilotes entre 1915 et 1918. Elle abritait également des ateliers de fabrication, de réparation et d'entretien d'aéronefs et de leurs composants. Après une période d'inactivité suite à la Première Guerre mondiale, l'école Caudron y a installé son centre de formation de pilotes en 1929. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la base a été utilisée pour l'assemblage de bombardiers Lioré et Olivier LeO 451 par la SNCASE. Après la libération en septembre 1944, elle a été utilisée par la IVe escadre de chasse et le 324e groupe de chasse américain, opérant des avions Republic P-47 Thunderbolt et Martin B-26 Marauder pour des opérations contre les positions allemandes. Depuis 1945, la base s'est spécialisée dans la maintenance, la réparation et le démantèlement d'aéronefs. En 1952, elle est devenue le Dépôt de l'Armée de l'Air n° 611, révisant principalement des aéronefs tels que les P-47 Thunderbolt, Morane-Saulnier Vanneau, Siebel 204, Sipa S.10 et SNCASE SE.161 Languedoc. À partir de 1957, en tant qu'ARAA 624, elle s'est concentrée sur la réparation des avions North American T-6 Texan, ainsi que des hélicoptères Sud-Aviation T28 Fennec et Sikorsky H-34. La réparation d'aéronefs a cessé en 1966. Actuellement, la BA 278 est un centre d'approvisionnement pour l'Armée de l'Air et de l'Espace française. Sa mission principale est la réparation et la maintenance des équipements électroniques embarqués, des systèmes de détection et de télécommunication, des aides à la navigation, et la fabrication d'équipements simples. Elle calibre et répare également tous les appareils de mesure de l'armée de l'air et produit et répare les équipements de sécurité, de sauvetage et de survie pour les pilotes. La base dispose d'une piste pavée conventionnelle (2 000 mètres), d'une piste non pavée dite 'crash' (800 mètres), d'une piste rudimentaire pour l'entraînement de l'Airbus A400M Atlas, et d'une zone de largage pour les troupes aéroportées et le parachutage de matériel. Elle comprend également un champ de tir. Les principales unités sont l'Atelier Industriel de l'Aéronautique (AIA), responsable de la maintenance des équipements embarqués, y compris les équipements de sécurité, de survie et de sauvetage (parachutes, sièges éjectables), les systèmes d'information et de communication (radars, émetteurs-récepteurs), les équipements électroniques (instruments de navigation, balises de détresse), et les services mécaniques. L'Escadron de Soutien Logistique et Technique (ESLT) sert de dépôt principal pour le matériel technique. L'Escadron de Soutien de Capacité À Pression (ESCAP) assure la maintenance et le contrôle des conteneurs de gaz sous pression pour l'Armée de Terre et l'Armée de l'Air et de l'Espace.