AH-2 Rooivalk

Informations clés

Catégorie Hélicoptères militaires
Pays d'origine 🇿🇦 Afrique du Sud
FabricantDenel
Premier vol15 janvier 1990
Mise en service2011
Unités produites12 unités
Prix unitaire moyen$40 millions

Description

Le développement de l'hélicoptère d'attaque Rooivalk a commencé en 1984 sous l'égide d'Atlas Aircraft Corporation, devenue plus tard Denel Aviation. La Force de défense sud-africaine recherchait un hélicoptère d'attaque dédié pour escorter les transports de troupes, frapper les positions antiaériennes et contrer les chars soviétiques pendant la guerre de la frontière sud-africaine. En raison d'un embargo sur les armes, l'Afrique du Sud ne pouvait pas importer d'hélicoptères de combat étrangers. Au lieu de concevoir un hélicoptère entièrement nouveau, il fut décidé de le baser sur une conception existante, l'Aérospatiale SA 330 Puma, déjà en service au sein de la SAAF. Son développement parallèle d'un modèle localisé et amélioré du Puma, connu sous le nom d'Atlas Oryx, lui conférait un rapport puissance/poids accru et des performances améliorées, et fut un facteur clé pour sa sélection comme base de l'hélicoptère d'attaque prévu. L'Atlas XH-1 Alpha, développé à partir d'une cellule d'Alouette III, servit de premier prototype, effectuant son vol inaugural le 3 février 1985. Le prototype vola pour la première fois le 11 février 1990.

Le Rooivalk a été conçu pour opérer pendant de longues périodes dans l'environnement africain rigoureux avec un soutien minimal, ne nécessitant qu'un hélicoptère de transport moyen transportant des pièces de rechange de base et quatre membres du personnel au sol pour la maintenance. Il est équipé d'un canon de 20 mm monté sur le nez et peut emporter des missiles air-air, des missiles antichars et des roquettes non guidées, selon le profil de mission. Son avionique avancée comprend un système de conduite de tir pour l'acquisition et le suivi de cibles, ainsi qu'un système de navigation utilisant un radar Doppler et le GPS. L'hélicoptère intègre également une suite de contre-mesures électroniques avec des lance-leurres (paillettes et fusées éclairantes), ainsi qu'une tourelle de capteurs gyrostabilisée montée sur le nez. Le Rooivalk utilise un viseur de casque Thales TopOwl, améliorant la conscience situationnelle. Parmi les autres caractéristiques de conception figurent un poste de pilotage en tandem, un rotor de queue tribord avec un empennage bâbord, un train d'atterrissage fixe à roues et des coupe-câbles positionnés au-dessus et en dessous du poste de pilotage et sur le train d'atterrissage.

Le Rooivalk est généralement équipé d'un canon F2 de 20 mm monté sur le nez avec 700 obus, complété par une configuration flexible de points d'emport externes pour diverses exigences de mission. Pour les rôles antichars, il peut emporter 8 ou 16 missiles guidés antichars (ATGM) à longue portée Mokopa ZT-6. La défense air-air est assurée par jusqu'à 4 missiles MBDA Mistral. De plus, pour la suppression au sol et l'appui aérien rapproché, le Rooivalk peut être armé de 38 ou 76 roquettes aériennes à ailerons repliables (FFAR) de 70 mm ou de roquettes Wrap-Around (WA), y compris les roquettes FZ90 70mm WA et les roquettes guidées laser FZ275 LGR.

En avril 2005, seuls six des douze hélicoptères Rooivalk initialement commandés par la Force aérienne sud-africaine (SAAF) étaient disponibles pour les essais et l'évaluation opérationnels, le reste étant en attente de mises à niveau logicielles. La SAAF prévoyait que les hélicoptères seraient prêts d'ici juin 2007, mais les retards ont persisté en raison de l'attrition du personnel chez Denel et de contraintes financières, ce qui a incité à envisager des partenaires de développement de défense alternatifs. En 2013, trois hélicoptères d'attaque Rooivalk ont été déployés avec la Brigade d'intervention de la Force des Nations Unies pour soutenir la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, où ils ont engagé des positions du M23 à l'aide de roquettes FFAR FZ 90 de 70 mm.

Principales variantes :

  • XH-1 Alpha : Le premier prototype, développé à partir d'une cellule d'Alouette III, a servi à tester la faisabilité du concept Rooivalk.

  • Rooivalk Mk 1 : Il s'agit de la version de production initiale commandée par la Force aérienne sud-africaine (SAAF), équipée d'un canon de 20 mm, de missiles air-air, de missiles antichars et de roquettes non guidées.

  • Rooivalk Block 1F : Une variante améliorée dotée de systèmes de ciblage et d'une avionique améliorés, permettant l'utilisation de missiles guidés et résolvant les problèmes de refroidissement du canon.

  • Rooivalk Mk 1.1 : Un programme de mise à niveau proposé pour la flotte existante comprend un système d'alerte d'approche de missile et des améliorations à l'avionique de l'hélicoptère.

  • Rooivalk Mk 2 : Une nouvelle plateforme de production proposée incorporant une grande proportion de nouveaux systèmes et technologies, pour laquelle Denel avait déjà élaboré une feuille de route.

Spécifications techniques

Version: AH-2 Rooivalk Mk I
Portée opérationnelle740 km (460 mi)
Vitesse maximale 309 km/h (192 mph)
Hauteur5,2 m (17,0 ft)
Longueur18,7 m (61,5 ft)
Plafond de service6 096 m (20 000 ft)
Masse à vide5 730 kg (12 632 lbs)
Masse maximale au décollage8 750 kg (19 290 lbs)
Taux de montée13,3 m/s (43,6 ft/s)
Motorisation2 x turboprops Turbomeca Makila 1K2 produisant 1420 kW chacun

Pays opérateurs actuels

Pays Unités
Afrique du Sud Afrique du Sud 10

Tous les opérateurs

Photo de AH-2 Rooivalk
Wikipédia et autres sources ouvertes. Photo par Anthony Noble.