Alphajet
Informations clés
Catégorie | Avions de combat |
Pays d'origine | 🇩🇪 Allemagne 🇫🇷 France |
Fabricant | Dassault-Bréguet/Dornier |
Premier vol | 26 octobre 1973 |
Mise en service | 1978 |
Unités produites | 480 unités |
Prix unitaire moyen | $8 millions |
Description
Au début des années 1960, plusieurs forces aériennes européennes ont reconnu le besoin d'une nouvelle génération d'avions d'entraînement à réaction pour remplacer des appareils comme le Lockheed T-33 et le Fouga Magister. Une collaboration initiale entre la Grande-Bretagne et la France pour produire un avion à réaction supersonique destiné à la fois à l'entraînement et aux rôles d'attaque légère a conduit au SEPECAT Jaguar, qui a évolué pour devenir un chasseur-bombardier à capacité nucléaire, non adapté à l'entraînement de base. En conséquence, la France a entamé des discussions avec l'Allemagne de l'Ouest en 1967 en vue d'un effort de collaboration. En 1968, une spécification commune pour un avion d'entraînement subsonique a été produite, et en juillet 1969, un accord de développement et de production conjoints a été signé, engageant les deux nations à acheter 200 appareils, à assembler sur leur territoire national. Les propositions concurrentes de Dassault, Breguet et Dornier ("TA501"), de VFW-Fokker ("VFT-291") et de SNIAS/MBB ("E.650 Eurotrainer") ont été évaluées, le TA501 étant déclaré vainqueur le 23 juillet 1970. Dassault a été désignée comme entreprise chef de file, et la construction de quatre prototypes a commencé, deux par Dassault en France, et deux par Dornier en Allemagne. Le premier prototype français a volé en octobre 1973, suivi par le premier prototype allemand en janvier 1974.
L'Alpha Jet est un biréacteur léger, dont la cellule simple masque ses hautes performances. Sa conception, développée avec l'aide de la CAO, respecte la règle des aires, tandis que les bords d'attaque et les prises d'air sont fixes. L'appareil utilise des commandes entièrement assistées intégrant des systèmes hydrauliques doubles, avec un système de sensation dynamique limité en facteur de charge lié aux surfaces de contrôle de vol conventionnelles. Pour un confort accru de l'équipage pendant les vols d'entraînement, le poste de pilotage est pressurisé. Une attention particulière a été portée aux temps de rotation rapides, visant seulement dix minutes avec un équipement au sol minimal, grâce à des caractéristiques telles que le ravitaillement sous pression à point unique, l'accès au poste de pilotage sans échelle et un système d'oxygène liquide capable d'une autonomie de dix heures. L'Alpha Jet est équipé de cinq points d'emport, quatre sur les ailes et un sur le point central du fuselage inférieur, capable d'emporter près de 5 000 livres (environ 2 268 kg) de munitions et d'équipement.
Lorsqu'il est configuré pour des missions armées, un pod canon contenant soit un canon DEFA de 30 mm (installé sur les appareils français) soit un canon Mauser BK-27 de 27 mm (installé sur les appareils allemands) est généralement monté sur le point d'emport central. Pour la défense air-air, il peut emporter deux missiles AIM-9 Sidewinder ou Matra Magic II. De plus, l'Alpha Jet peut être équipé de deux pods roquettes Matra, chacun abritant dix-huit roquettes SNEB de 68 mm, ou de deux pods roquettes CRV7, chacun avec dix-neuf roquettes de 70 mm. Pour l'attaque au sol, il est autorisé à emporter une variété de bombes, y compris des bombes à sous-munitions comme la Hunting BL755. L'appareil dispose également de provisions pour emporter deux réservoirs largables de 310 L afin d'étendre son rayon d'action.
L'Armée de l'Air française a adopté l'Alpha Jet principalement comme avion d'entraînement, le premier avion de série destiné au service français ayant volé en novembre 1977 et étant entré en service opérationnel en mai 1979 sous la désignation Alpha Jet E. Il a remplacé le Canadair T-33 et le Fouga Magister dans les rôles d'entraînement sur avion à réaction et le Dassault Mystère IVA dans l'entraînement au tir. En revanche, la Luftwaffe a principalement utilisé l'Alpha Jet dans le rôle d'attaque légère, remplaçant la flotte de Fiat G91R/3, et l'a également employé dans les rôles de contre-mesures électroniques et de reconnaissance aérienne, avec un pod de reconnaissance pour ce dernier. Pendant la guerre du Golfe de 1991, 18 Alpha Jet allemands ont été déployés en Turquie dans le cadre d'une opération de l'OTAN. La Force aérienne nigériane a déployé quatre Alpha Jet en 1990 pour soutenir les forces de l'ECOMOG au Libéria, améliorant considérablement leur puissance de feu et les employant plus tard intensivement contre le NPLF. La Force royale air marocaine a utilisé ses Alpha Jet dans des missions d'attaque contre le Front Polisario pendant la guerre du Sahara occidental, perdant un appareil en décembre 1985.
Principales variantes :
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Alpha Jet A : La version d'attaque, initialement utilisée par l'Allemagne, était optimisée pour l'appui aérien rapproché et les missions d'attaque tactique.
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Alpha Jet E : La version d'entraînement, initialement exploitée par la France et la Belgique, était conçue pour l'entraînement avancé des pilotes.
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Alpha Jet 2 : Il s'agissait d'un développement de l'Alpha Jet E qui a été optimisé davantage pour l'attaque au sol, avec une avionique améliorée.
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Alpha Jet MS1 : Cette version capable d'appui rapproché a été assemblée en Égypte, servant à la fois dans les rôles d'entraînement et d'attaque légère.
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Alpha Jet MS2 : Une version égyptienne améliorée avec une nouvelle avionique, un moteur plus puissant, une compatibilité avec les missiles air-air Magic et un poste de pilotage tout écran Lancier.
Spécifications techniques
Version: Alphajet A | |
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Équipage | 2 pilots |
Portée opérationnelle | 2 600 km (1 616 mi) |
Vitesse maximale | 1000 km/h (621 mph) |
Surface alaire | 17,5 m² (188,4 sqft) |
Envergure | 9,1 m (29,9 ft) |
Hauteur | 4,2 m (13,7 ft) |
Longueur | 13,2 m (43,4 ft) |
Plafond de service | 14 630 m (47 999 ft) |
Masse à vide | 3 515 kg (7 749 lbs) |
Masse maximale au décollage | 7 500 kg (16 535 lbs) |
Taux de montée | 57,0 m/s (187,0 ft/s) |
Motorisation | 2 x turbojets SNECMA-Turbomeca Larzac 04-C5 produisant 1350 kgf chacun |
Siège éjectable | UPC Stencel S-III-S3IA63 |
Pays opérateurs actuels
Pays | Unités | ||
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Égypte | 40 | |
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France | 29 | |
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Maroc | 22 | |
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Thaïlande | 18 | |
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Nigéria | 12 | |
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Bulgarie | 6 | |
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Qatar | 6 | |
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Togo | 5 |
Tous les opérateurs
Armement
Charge de missiles :
- Air-to-Surface AGM-65 Maverick
- Air-to-Air Short-Range R550 Magic
- Air-to-Air Short-Range Raytheon AIM-9 Sidewinder
Charge de bombes :
- Cluster BL755
- Low-Drag Thomson-CSF BAT-120

