P-1

Informations clés

Catégorie Avions de transport militaire
Pays d'origine 🇯🇵 Japon
FabricantKawasaki
Premier vol28 septembre 2007
Mise en service2013
Unités produites60 unités

Description

La Force maritime d'autodéfense japonaise (FMAJ), ayant besoin d'un avion de patrouille maritime de remplacement, a déterminé que les avions produits à l'étranger ne répondaient pas à ses exigences, rendant nécessaire un développement national. Le développement national d'un avion de patrouille maritime P-X a été inclus dans le Plan de défense quinquennal de l'Agence japonaise de défense (AJD) pour la période d'avril 2001 à mars 2006. En 2001, Kawasaki Aerospace Company a été désignée maître d'œuvre principal du programme P-X, parallèlement au programme C-X pour un avion de transport de nouvelle génération. Le P-X partage des composants avec le Kawasaki C-2 bimoteur, issu du programme C-X. Un turbofan de production nationale, le IHI Corporation F7, a été développé pour le P-X. Des discussions sur de potentiels efforts de coopération entre le programme P-X du Japon et le programme d'avion de patrouille maritime multi-missions (MMA) de l'US Navy ont eu lieu en avril 2004. En juin 2007, Kawasaki a dévoilé le prototype XP-1, qui a effectué son vol inaugural le 28 septembre 2007. La Force maritime d'autodéfense japonaise a pris livraison de sa première paire de P-1 le 26 mars 2013. En septembre 2023, Kawasaki a annoncé des plans pour un projet de remplacement du P-1.

Le Kawasaki P-1 est un avion de patrouille maritime conçu spécifiquement, caractérisé par plusieurs caractéristiques de conception. Il utilise une configuration quadrimoteur avec des turbofans IHI F7-10 montés en nacelle sous ses ailes basses. Cette configuration favorise la maniabilité, la stabilité à basse vitesse et basse altitude, et améliore la survivabilité opérationnelle grâce à sa capacité de vol sur un seul moteur. Un système de commandes de vol optiques (fly-by-optics), utilisant des câbles à fibre optique au lieu du câblage métallique traditionnel, contribue à réduire les interférences électromagnétiques avec les capteurs de l'avion. Le P-1 est équipé du radar Toshiba HPS-106 à balayage électronique actif (AESA), offrant une couverture à 240 degrés via trois antennes, et des systèmes de détection infrarouge/lumière Fujitsu HAQ-2 pour la détection de surface. Les capacités de détection sous-marine incluent un détecteur d'anomalies magnétiques (MAD) construit par CAE Inc. et intégré dans la queue, ainsi que des bouées acoustiques largables, complétés par des systèmes acoustiques sophistiqués.

L'avion dispose d'une vaste soute à bombes interne, de taille comparable à celle du Hawker Siddeley Nimrod, capable d'accueillir la majorité de ses munitions. Cette capacité interne est complétée par huit points d'emport externes situés sur les ailes. Le P-1 est conçu pour déployer un large éventail d'armements, incluant des torpilles, des mines, des grenades sous-marines, des missiles air-surface tels que le Harpoon de fabrication américaine, et des bombes. La gestion des armements est facilitée par un système de gestion des armements développé par Smith Aerospace, doté d'une Unité de Contrôle Universelle des Armements (USCU) adaptable à une multitude de munitions, y compris les armes futures et à guidage de précision. Pour son autodéfense, le P-1 intègre de multiples récepteurs d'alerte radar offrant une connaissance complète des menaces de missiles potentielles, intégrés à une suite de contre-mesures défensives.

Le P-1 est entré en service opérationnel au sein de la Force maritime d'autodéfense japonaise (FMAJ), remplaçant la flotte de P-3C Orion. La première paire d'avions P-1 opérationnels a été livrée à la FMAJ en mars 2013, initiant des vols d'essai pour évaluation et perfectionnement. Dans le cadre d'efforts liés à des ventes potentielles au Royaume-Uni, une paire de P-1 a participé au Royal International Air Tattoo 2015, l'un prenant part à une démonstration en vol et l'autre étant en exposition statique. Cela a marqué la première démonstration en vol européenne d'un avion militaire japonais. Suite à leur apparition au Royaume-Uni, les P-1 se sont rendus à la base des Forces d'autodéfense japonaises de Djibouti, à l'aéroport international d'Ambouli, pour des essais opérationnels dans des climats tropicaux et désertiques. En novembre 2016, deux P-1 déployés en Nouvelle-Zélande pour le 75e anniversaire de la Royal New Zealand Navy ont participé à des relevés de dommages suite au tremblement de terre de Kaikōura en 2016, opérant aux côtés de P-3 Orion. L'Escadron de patrouille aérienne 3 est devenu le premier escadron opérationnel équipé uniquement de P-1 en août 2017. En décembre 2018, un incident s'est produit impliquant un P-1 appartenant à l'Escadron de patrouille aérienne 3 et un destroyer de classe Gwanggaeto le Grand de la marine sud-coréenne, qui aurait verrouillé son radar d'illumination de cible sur l'avion.

Principales variantes :

  • XP-1 : Il s'agissait du prototype du programme P-1, reclassifié plus tard comme UP-1 et affecté à l'Escadron de développement aérien 51.

  • YPX : Il s'agissait d'une variante d'avion de ligne bimoteur du P-1 proposée mais annulée.

  • Variante de guerre électronique : Il s'agit d'une variante du P-1 actuellement à l'étude à des fins de guerre électronique.

Spécifications techniques

Version: XP-1
Envergure35,4 m (116,1 ft)
Hauteur12,1 m (39,7 ft)
Longueur38 m (124,7 ft)
Plafond de service13 472 m (44 199 ft)
Masse maximale au décollage79 832 kg (175 999 lbs)
Motorisation4 x turbojets Ishikawa-Harima XF7-10 produisant 6123 kgf chacun

Pays opérateurs actuels

Pays Unités
Japon Japon 33 (+37)

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