MD-900

En janvier 1989, McDonnell Douglas Helicopters a annoncé le lancement de l'Explorer, initialement connu sous le nom de MDX, qui fut le premier de leurs hélicoptères à intégrer le système NOTAR dès sa conception initiale. McDonnell Douglas s'est associé à Hawker de Havilland d'Australie pour la fabrication de la cellule. Dix prototypes ont été construits, dont sept pour des essais au sol. McDonnell Douglas est devenu le client de lancement des turbomoteurs PW200 de Pratt & Whitney Canada, utilisant exclusivement des PW206A pour les 128 premiers Explorers. Le premier vol, effectué par l'appareil n°2 (N900MD), a eu lieu le 18 décembre 1992. La certification FAA a été accordée le 2 décembre 1994, suivie peu après par la certification JAA. La certification IFR a été retardée jusqu'en février 1997. En septembre 1997, des améliorations, notamment le moteur PW206E et des entrées d'air redessinées, ont conduit à la version améliorée MD 902 Explorer. En 1999, Boeing a cédé sa ligne d'hélicoptères civils, y compris l'Explorer, à MD Helicopter Holdings Inc. Tout au long des années 2000, l'entreprise s'est redressée financièrement et a investi dans sa chaîne d'approvisionnement. Plus tard, l'entreprise s'est concentrée sur les mises à niveau avioniques, s'associant à Universal Avionics et Genesys Aerosystems pour l'installation de cockpits tout écran.

Le MD Helicopters MD Explorer est caractérisé par un système de rotor principal à cinq pales entièrement articulé, doté de poutres flexibles composites sans roulement et d'un moyeu de rotor. Le fuselage intègre des matériaux composites comme la fibre de carbone pour la résistance à la corrosion et comprend une protection contre la foudre. Une caractéristique distinctive est le système anti-couple NOTAR, qui remplace le rotor de queue conventionnel par un échappement de ventilateur dirigé à travers des fentes dans la poutre de queue, utilisant l'effet Coandă pour le contrôle en lacet. Cette conception est réputée réduire la charge de travail du pilote et les niveaux de bruit externes tout en améliorant la sécurité et le contrôle. Le MD Explorer peut être piloté par un seul pilote et accueillir jusqu'à six passagers. L'appareil a une capacité de charge interne allant jusqu'à 2 565 lb (1 163 kg) ou une capacité de charge sous élingue atteignant 3 000 lb (1 361 kg).

Le MD Explorer a été utilisé dans divers rôles à travers le monde, en particulier en Europe, où près de 50 % de toutes les unités produites en 2015 étaient en service. Ses rôles ont inclus les services médicaux d'urgence (SMU), les forces de l'ordre et les organisations militaires/paramilitaires. L'Escadron tactique d'interdiction héliportée de la Garde côtière des États-Unis a utilisé le MH-90 Enforcer, une variante armée, entre 1998 et 2000. Bien que le MD Explorer soit techniquement toujours en production, certains opérateurs ont signalé des difficultés à obtenir des composants critiques.

Principales variantes :

• MD 900 Explorer : Le modèle de production initial, il est propulsé par deux turbomoteurs Pratt & Whitney Canada PW206A (ou PW206E ou PW207E).

• MD 901 Explorer : Un modèle de transport utilitaire civil destiné à être propulsé par deux turbomoteurs Turbomeca Arrius et à être équipé d'un train d'atterrissage tricycle ; cette variante n'a pas été développée au-delà de la phase de projet.

• MD 902 : C'est le nom commercial d'une version améliorée avec l'approbation de catégorie A, propulsée par deux moteurs Pratt & Whitney Canada PW206E ou PW207E, dotée d'une isolation moteur supplémentaire et de modifications au système d'affichage intégré des instruments.

• MH-90 Enforcer : Une version armée utilisée par la Garde côtière des États-Unis entre 1998 et 2000.

• MD 969 Combat Explorer : Une version hélicoptère armée du MD Explorer.