Mirage I / MD-550 Mystère Delta

Informations clés

Catégorie Avions de combat
Pays d'origine 🇫🇷 France
FabricantDassault
Premier vol25 juin 1955
Mise en service1961
Unités produites1422 unités
Prix unitaire moyen$12 millions

Description

La famille Dassault Mirage III trouve ses origines dans des études menées par le ministère français de la Défense en 1952, stimulées par l'intérêt international pour les conceptions de chasseurs légers après la guerre de Corée. Le cahier des charges du gouvernement français demandait un intercepteur tout-temps, ce qui a conduit Dassault Aviation, Sud-Est et Sud-Ouest à proposer des conceptions concurrentes. Le MD.550 Mystère Delta de Dassault, initialement propulsé par deux turboréacteurs à postcombustion Armstrong Siddeley MD30R Viper et équipé plus tard d'un moteur-fusée SEPR, a subi des essais en vol en 1954, atteignant des vitesses allant jusqu'à Mach 1,6. Des limitations en matière d'autonomie et de capacité d'équipement/charge utile, y compris un armement restreint à un seul missile air-air, ont incité à s'orienter vers un avion plus grand propulsé par le turboréacteur à postcombustion Snecma Atar nouvellement développé, donnant naissance au Mirage III. Le premier modèle de production majeur, le Mirage IIIC, a effectué son vol inaugural en octobre 1960, et les premières livraisons opérationnelles à l'Armée de l'Air française ont commencé en juillet 1961.

Le Mirage III était une famille d'avions de chasse monoplaces/biplaces, monomoteurs, caractérisés par une configuration delta sans empennage avec un rapport d'épaisseur de 5 pour cent et une flèche de 60°, complétée par une grande dérive et une gouverne de direction. La configuration delta sans empennage imposait des limitations, notamment l'absence de stabilisateur horizontal, ce qui empêchait l'utilisation de volets conventionnels, entraînant des distances de décollage relativement longues et des vitesses d'atterrissage élevées. La configuration d'aile delta limite la manœuvrabilité et peut présenter des tremblements à basse altitude en raison de sa grande surface et de la faible charge alaire qui en résulte. Cependant, le delta est une conception simple et robuste offrant un volume interne généreux pour le carburant et est capable d'atteindre des vitesses élevées en vol en palier. Le Mirage III intégrait des principes de conception tels que le concept de la loi des aires transsonique, optimisant les changements de section transversale pour des transitions progressives.

Le Mirage IIIC était armé de deux canons DEFA de 30 mm montés dans le ventre, avec les orifices de tir sous les entrées d'air. Les premiers Mirage IIIC de production disposaient de trois pylônes d'emport, un sous le fuselage et un sous chaque aile ; un autre pylône extérieur fut rapidement ajouté à chaque aile, pour un total de cinq. Un réservoir supersonique profilé pouvait également emporter des bombes. Les pylônes extérieurs étaient destinés aux missiles air-air AIM-9B Sidewinder, remplacés plus tard par le Matra R550 Magic, et l'avion pouvait emporter le missile Matra R530 guidé par radar sur le pylône central. Le Mirage IIIE pouvait emporter 4 000 kg (8 800 lb) de charge utile sur cinq points d'emport externes, y compris une variété de bombes, de nacelles de reconnaissance ou de réservoirs largables ; les IIIE de l'Armée de l'Air française jusqu'en 1991 étaient équipés pour emporter la bombe nucléaire AN-52.

Le Mirage III a été utilisé dans des rôles de combat actifs par de nombreux opérateurs. L'Armée de l'Air israélienne a déployé ses Mirage III lors de la Guerre des Six Jours en tant qu'avion de supériorité aérienne et d'attaque, et lors de la Guerre du Kippour exclusivement pour le combat air-air aux côtés de l'IAI Nesher. Pendant la Guerre de la Frontière sud-africaine, le Mirage III constituait l'essentiel de la flotte de la Force Aérienne sud-africaine, comprenant des intercepteurs Mirage IIICZ, des chasseurs-bombardiers Mirage IIIEZ et des chasseurs de reconnaissance Mirage IIIRZ. Suite à l'introduction du Mirage F1, le type a été dédié à des rôles secondaires tels que l'interception diurne, la sécurité des bases, la reconnaissance et l'entraînement. La Force Aérienne argentine a utilisé le Mirage IIIEA pendant la Guerre des Malouines ; cependant, le manque de capacité de ravitaillement en vol de l'avion a limité son efficacité opérationnelle dans le conflit.

Principales variantes :

  • Mirage IIIC : Le premier modèle de production majeur, un intercepteur monoplace équipé du turboréacteur Atar 09B et de deux canons DEFA de 30 mm, avec des livraisons opérationnelles débutant en juillet 1961.

  • Mirage IIIB : Une variante d'entraînement opérationnel biplace développée en parallèle avec le Mirage IIIC, dotée d'un fuselage allongé et capable d'emporter des charges externes.

  • Mirage IIIE : Une variante multirôle/d'attaque avec un fuselage avant plus long pour accueillir des équipements avioniques et du carburant supplémentaires, équipée du radar Thomson-CSF Cyrano II à double mode air/sol et du moteur Atar 09C.

  • Mirage IIIR : Une variante de reconnaissance dédiée avec un nez de caméra abritant jusqu'à cinq caméras OMERA, conservant les canons DEFA et la compatibilité avec les charges externes mais dépourvue de système radar.

  • Mirage IIIO : Une variante construite en Australie basée sur le Mirage IIIE, différant principalement par son avionique, et fabriquée en versions intercepteur, attaque au sol et entraînement biplace.

Spécifications techniques

Version: Mirage I
Équipage1 pilot
Vitesse maximale 1700 km/h (1056 mph)
Surface alaire27,1 m² (291,7 sqft)
Envergure7,3 m (24,0 ft)
Longueur12,8 m (42,0 ft)
Plafond de service14 600 m (47 900 ft)
Masse à vide3 610 kg (7 959 lbs)
Masse maximale au décollage5 150 kg (11 354 lbs)
Motorisation2 x turbojets Dassault MD-30R produisant 980 kgf chacun
Siège éjectableMartin-Baker Mk 4

Pays opérateurs actuels

Aucun pays n'opère le Mirage I / MD-550 Mystère Delta en 2025.

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Photo de Mirage I / MD-550 Mystère Delta
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