Mirage III / 5 / 50
Informations clés
Catégorie | Avions de combat |
Pays d'origine | 🇫🇷 France |
Fabricant | Dassault |
Premier vol | 17 novembre 1956 |
Mise en service | 1961 |
Unités produites | 1422 unités |
Prix unitaire moyen | $5 millions |
Description
Le Mirage III est une famille d'avions de chasse monoplaces et monoréacteurs produits par l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation. L'avion a été développé comme une amélioration du prototype précédent, le Mirage I, et est devenu l'un des avions de chasse emblématiques de la France. Le Mirage III a été initialement conçu dans les années 1950, son premier vol ayant eu lieu le 17 novembre 1956.
L'avion a été conçu pour de multiples rôles, dont l'interception, l'attaque au sol et la reconnaissance. Il présentait une configuration à aile delta, considérée comme novatrice à l'époque et qui a contribué à sa vitesse élevée et à sa maniabilité. Il était propulsé par un unique turboréacteur SNECMA Atar.
Le Mirage 5 et le Mirage 50 étaient des variantes ultérieures, conçues pour prolonger la durée de vie et les capacités de la plateforme Mirage III. Le Mirage 5 était essentiellement une version simplifiée du Mirage III, optimisée pour les rôles d'attaque au sol. Le Mirage 50 intégrait des technologies et une avionique plus avancées, visant à moderniser la plateforme pour un service continu.
Le développement du Mirage III remonte à une exigence du gouvernement français pour un intercepteur léger tout temps capable d'atteindre la vitesse de Mach 2. Dassault Aviation a répondu à ce besoin en lançant un projet qui a conduit à la création du Mirage I, un prototype qui a finalement ouvert la voie au Mirage III plus avancé.
Le Mirage III a été conçu avec une configuration distinctive à aile delta, un choix inspiré par des recherches antérieures sur les propriétés aérodynamiques des ailes delta à haute vitesse. Cette conception a conféré à l'avion une stabilité et une maniabilité exceptionnelles à haute altitude, ainsi qu'une vitesse d'atterrissage relativement faible, malgré l'absence d'extensions de bord d'attaque ou de becs de bord d'attaque. L'avion était équipé d'un unique turboréacteur SNECMA Atar à postcombustion, ce qui a contribué à sa vitesse et à son taux de montée impressionnants.
La cellule était principalement construite à l'aide d'une combinaison d'alliages légers et de certains matériaux composites, un choix motivé par la nécessité d'optimiser son rapport poussée/poids. En termes d'avionique, les modèles originaux du Mirage III étaient quelque peu basiques mais fonctionnels, équipés de radar, de systèmes de navigation et d'un collimateur de tir. Des mises à niveau ultérieures ont ajouté des systèmes plus avancés, y compris un meilleur radar et des contre-mesures électroniques.
Le Mirage 5 a été développé comme une variante d'attaque au sol du Mirage III. Il conservait les éléments de conception essentiels de son prédécesseur mais a été simplifié pour réduire les coûts et les besoins de maintenance. Le radar était souvent retiré pour économiser du poids, et des points d'emport supplémentaires ont été ajoutés pour une capacité d'emport accrue, le rendant plus adapté aux rôles d'attaque au sol et d'appui aérien rapproché.
Le Mirage 50 a suivi et était essentiellement une version modernisée du Mirage 5, incorporant une nouvelle avionique, des moteurs plus efficaces, et parfois des plans canard pour de meilleures performances au décollage et une agilité accrue. Cette variante visait à prolonger la durée de vie de la plateforme Mirage III/5 en intégrant des technologies plus avancées.
Armement
Le Mirage III était généralement équipé d'une paire de canons automatiques DEFA 552 de 30 mm, montés en interne dans le ventre de l'appareil. Les canons étaient efficaces pour le combat air-air ainsi que pour les passes de mitraillage contre des cibles au sol. De plus, l'avion disposait d'une variété de points d'emport pouvant transporter un éventail d'armements, y compris des missiles air-air tels que l'AIM-9 Sidewinder ou le Matra R530 français, ainsi que des munitions air-sol comme des bombes et des roquettes. Certaines versions du Mirage III étaient également capables de transporter une seule bombe nucléaire.
Le Mirage 5, conçu avec un accent sur l'attaque au sol, avait un armement de canon interne similaire mais présentait une capacité d'emport accrue pour les munitions air-sol. Cela le rendait capable de transporter une variété de bombes, y compris des bombes lisses non guidées, des bombes guidées laser et des munitions à sous-munitions. Il pouvait également transporter des pods de roquettes pour attaquer des cibles au sol, et certaines variantes étaient configurées pour déployer des missiles antinavires ou des missiles antiradar pour les missions SEAD (Suppression des Défenses Aériennes Ennemies).
Le Mirage 50 héritait des capacités multirôles de ses prédécesseurs mais bénéficiait d'une avionique modernisée lui permettant d'employer des systèmes d'armes plus avancés. Certaines versions étaient compatibles avec des missiles air-air de nouvelle génération comme le Matra Super 530 ou même le Magic 2 pour le combat rapproché. Des pods de ciblage avancés pouvaient également être équipés pour des missions d'attaque au sol de précision, le rendant capable de déployer des munitions guidées laser avancées.
Historique opérationnel
L'une des premières et des plus notables utilisations du Mirage III au combat a eu lieu pendant la guerre des Six Jours en 1967, où il a été utilisé par l'armée de l'air israélienne. L'avion a joué un rôle crucial dans l'Opération Focus, la frappe préventive qui a neutralisé une grande partie de l'armée de l'air égyptienne. Les Mirage III israéliens ont également été efficaces en combat air-air, atteignant un taux de destruction élevé.
L'avion a de nouveau été engagé lors de la guerre du Kippour en 1973, où il a continué à bien performer mais a également été confronté à des défis posés par des missiles sol-air et des avions plus avancés fournis par les Soviétiques. Néanmoins, il est resté un avion de travail pour l'armée de l'air israélienne jusqu'à ce que des avions plus modernes reprennent ses rôles.
Dans l'hémisphère sud, le Mirage III a été employé par l'armée de l'air argentine pendant la guerre des Malouines en 1982. Cependant, l'avion a été confronté à des limitations en raison des longues distances qu'il devait parcourir pour atteindre la zone de combat, ce qui a réduit son efficacité.
Le Mirage 5, souvent utilisé par les pays pour des missions d'attaque au sol, a été engagé dans divers conflits régionaux. Par exemple, il a été utilisé par l'armée de l'air pakistanaise pendant les conflits indo-pakistanais. Il a également été déployé dans divers conflits africains, souvent dans un rôle d'attaque au sol ou d'appui aérien rapproché.
Le Mirage 50, étant davantage une variante mise à jour, a connu moins de combats mais a été utilisé à diverses fins, y compris des rôles d'interception et d'attaque au sol par les pays qui cherchaient à moderniser leurs flottes de Mirage sans investir dans de nouveaux avions.
Variantes
- Mirage IIIA : Il s'agissait de la série de pré-production initiale, dotée d'un turboréacteur Atar 09B plus puissant et d'un ensemble avionique amélioré. Il était capable d'atteindre des vitesses allant jusqu'à Mach 2,2.
- Mirage IIIC : Ce fut la première variante de production majeure, conçue principalement comme un intercepteur. Il était équipé d'un radar Cyrano et pouvait transporter une gamme de missiles air-air ainsi que ses canons internes.
- Mirage IIIE : Cette version était un avion multirôle avec une avionique améliorée, y compris un radar Doppler pour les missions d'attaque au sol. Il disposait également d'un réservoir de carburant supplémentaire dans le fuselage arrière pour étendre son rayon d'action.
- Mirage IIIR : Il s'agissait de la variante de reconnaissance, qui remplaçait le canon interne par des caméras et d'autres équipements d'imagerie. Il conservait la capacité de transporter des armements externes pour l'autodéfense.
- Mirage IIIS : Une variante suisse qui intégrait des modifications locales, y compris une avionique différente et la capacité de transporter des missiles américains Sidewinder. Il a été produit sous licence en Suisse.
- Mirage 5 : Il s'agissait d'une variante d'attaque au sol simplifiée et économique, souvent dépourvue de radar pour économiser du poids et des coûts. Il comportait des points d'emport supplémentaires pour transporter plus d'armements air-sol.
- Mirage 5F : Une version spécifiquement adaptée à l'Armée de l'Air française.
- Mirage 50 : Essentiellement un Mirage 5 modernisé, incorporant des moteurs plus récents (un Atar 9K-50 amélioré) et une avionique. Certaines versions ont ajouté des plans canard pour des performances de décollage et une maniabilité améliorées.
Spécifications techniques
Version: Mirage III S | |
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Équipage | 1 pilot |
Portée opérationnelle | 2 400 km (1 491 mi) |
Vitesse maximale | 2350 km/h (1460 mph) |
Surface alaire | 34,8 m² (374,6 sqft) |
Envergure | 8,2 m (27,0 ft) |
Hauteur | 4,5 m (14,8 ft) |
Longueur | 15,3 m (50,1 ft) |
Plafond de service | 17 000 m (55 774 ft) |
Masse à vide | 6 740 kg (14 859 lbs) |
Masse maximale au décollage | 12 000 kg (26 455 lbs) |
Motorisation | 1 x turbojet SNECMA Atar 9C-3 produisant 4300 kgf chacun |
Siège éjectable | Martin-Baker SRM-6 |
Tous les opérateurs
Armement
Charge de missiles :
- Air-to-Air Short-Range AIM-26 Falcon
- Air-to-Surface AS.30
- Air-to-Air Short-Range Raytheon AIM-9 Sidewinder
Charge de bombes :
- Low-Drag Mk 65

