Forces militaires de Côte d'Ivoire 🇨🇮
Vue d'ensemble des forces militaires
🛩️ Armée de l'air | 19 aéronefs actifs |
🪖 Troupes actives | 27 400 personnel |
Statistiques clés
Population | 31,2 millions (2023) |
PIB | $78,9 milliards (2023) |
PIB par habitant | $2531 (2023) |
Budget militaire | $658,4 millions (2024) |
Part du PIB dans le budget militaire | 0,8% (2024) |
Part des dépenses publiques | 3,7% (2024) |
Dépenses militaires par habitant | $21 (2024) |
Taux d'inflation | 3,47% (2024) |
Personnel militaire | 27 000 (2020) |
Vue stratégique en 2025
La stratégie de la Côte d'Ivoire est définie par son redressement post-conflit et la dynamique sécuritaire de l'Afrique de l'Ouest. Pendant des décennies après son indépendance en 1960, le pays a délibérément limité le développement de ses propres forces armées, s'appuyant fortement sur des accords de défense et une présence militaire française pour sa sécurité extérieure. Ce calcul a été bouleversé par un coup d'État militaire en 1999 et une guerre civile subséquente (2002-2011) qui a divisé le pays en deux. Le conflit a conduit à l'ethnicisation des forces armées et à la prolifération des groupes rebelles.
Suite à la crise post-électorale de 2011, qui a nécessité une intervention militaire française et de l'ONU pour être résolue, la nation s'est concentrée sur la reconstruction des institutions étatiques. Les priorités sécuritaires actuelles sont largement internes et régionales. Le gouvernement doit gérer l'instabilité débordant du Sahel, la violence intercommunautaire et le trafic illicite d'armes, de drogues et de ressources naturelles.
Forces Militaires
Les Forces Armées de Côte d'Ivoire (FRCI) sont le produit d'une histoire complexe de sous-financement délibéré, de division politique et d'efforts récents de réintégration. Structurellement, elles se composent d'une Armée de Terre, d'une petite Armée de l'Air, d'une Marine Nationale et d'une importante Gendarmerie Nationale. La Gendarmerie, une force paramilitaire, assure le maintien de l'ordre en milieu rural mais peut être déployée pour des opérations de sécurité intérieure aux côtés de l'armée.
Historiquement, l'armée a été intentionnellement sous-équipée afin de limiter son influence politique. La guerre civile a fracturé les forces armées en une armée gouvernementale au sud et des forces rebelles au nord. Depuis 2011, un défi majeur a été le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) des anciens combattants au sein d'une force nationale cohésive.
L'Armée de l'Air a toujours été une composante modeste, opérant un petit nombre d'avions d'attaque légers et de transport depuis sa création. Après des années de négligence, un programme de modernisation significatif a été initié entre 2016 et 2020 par le biais d'une Loi de Programmation Militaire, qui a alloué des fonds substantiels pour l'acquisition de nouveaux équipements. Cependant, cet investissement est considéré comme vulnérable aux risques de corruption au sein du système d'acquisition.
Tendances Stratégiques
La principale tendance pour l'armée ivoirienne est sa professionnalisation et sa consolidation continues dans une région volatile. Après une décennie de guerre civile, un objectif central est de bâtir une force unifiée et efficace capable de sécuriser le territoire du pays. Cet effort reste mis à l'épreuve par le processus difficile d'intégration des anciens adversaires du conflit.
La prise de décision en matière de sécurité reste fortement centralisée au sein de la présidence. Sur le plan extérieur, la coopération sécuritaire avec la France, suspendue en 2004, a été entièrement rétablie en 2011 et continue d'être une pierre angulaire de la politique de défense ivoirienne. L'attention de l'armée restera probablement axée sur les opérations de lutte contre le trafic, la sécurité des frontières pour prévenir les débordements des conflits sahéliens, et la gestion des menaces de sécurité intérieure.
Budget militaire ivoirien
Population et personnel militaire
PIB et taux d'inflation
Dépenses militaires : SIPRI Milex.