K-3

Le fusil d'assaut K2 a été développé par l'Agence sud-coréenne pour le développement de la défense et fabriqué par SNT Motiv et Dasan Machineries. Son développement est né du besoin du pays de disposer d'un fusil de service autochtone, s'affranchissant de la dépendance à l'égard de l'aide militaire étrangère et des accords de licence coûteux pour des armes comme le M16A1, dont la Corée du Sud a commencé la production sous licence en 1974. Un programme de fusil autochtone a débuté en 1972. Les premiers prototypes chambrés en 7,62 × 51 mm OTAN ressemblaient aux fusils de la série AR-15 et tentaient d'utiliser des composants de M16. En 1975, un prototype doté d'un système à emprunt de gaz à long piston a été créé et converti plus tard au 5,56 × 45 mm OTAN. Le prototype final, le XB-7C (XK2), a été achevé en 1982 et est entré en production à grande échelle, étant officiellement mis en service au sein des Forces armées de la République de Corée en 1985, où il a supplanté le M16A1.

Ressemblant extérieurement à l'AR18, le K2 utilise du polymère pour le garde-main, la poignée pistolet et la crosse pliable latéralement. Il intègre un ensemble culasse-porte-culasse dérivé du fusil M16 et un système d'emprunt de gaz à long piston dérivé de l'AKM. Le K2 est chambré pour le 5,56 × 45 mm OTAN et peut également tirer des munitions de .223 Remington, utilisant le même chargeur que le M16. Le canon a six rayures avec un pas de rayure de 185 mm à droite. Le fusil offre trois modes de tir sélectifs : semi-automatique, rafale de 3 coups et automatique. Le K2 peut être équipé du DPI K201, un lance-grenades de 40 × 46 mm monté sous le canon. Les accessoires peuvent être montés à l'aide du système d'intégration de rails PVS-4K, qui comprend un long rail supérieur, ainsi que des rails latéraux et inférieurs.

Les variantes de prototype et de production comprennent :

• Série XB (XB1 à XB6), le XB6 évoluant en XB7 et finalement en XB7C (XK2)

• K2 (variante militaire produite en série)

• K2/AR-100, DR-100/DR-200 (versions civiles semi-automatiques pour le marché américain, dotées d'une crosse à trou de pouce après l'interdiction d'importation)

• DR-300 (version civile chambrée en 7,62 × 39 mm)

• K2C (variante carabine militaire, dotée d'un canon raccourci de 310 mm, d'un rail Picatinny et d'une crosse de type M4)

D'autres variantes incluent le K2C CQB (une variante proposée du K2C pour le combat rapproché), et la variante K2C1, initialement connue sous le nom de K2A, qui dispose d'un rail d'accessoires quadruple, d'un rail supérieur Picatinny pleine longueur, et d'une crosse réglable et pliable de type AR-15, disponible avec des longueurs de canon de 305 mm et 465 mm. Les prototypes rejetés proposés pour l'adoption militaire comprenaient le fusil bullpup XK8 et l'arme à double canon K11.

Le K2 est le fusil de dotation standard des Forces armées de la République de Corée depuis 1985. Il a été utilisé par le contingent sud-coréen lors de l'Opération Enduring Freedom et de la guerre d'Irak. La production en série du K2C1 a commencé en 2015 pour remplacer le K2 en tant que fusil de dotation standard pour les unités de première ligne à partir de 2016. Les plans initiaux de remplacement complet du parc de K2 par l'arme à double canon K11 ont été révisés en raison du coût et du poids, ce qui a abouti à une composition d'escouade incluant à la fois le K2 et le K11, ainsi que d'autres armes. Le K2 reste le fusil de service standard après l'annulation du projet K11. Bien qu'un petit nombre de K2C aient été testés par le Commandement des opérations spéciales de la République de Corée, il n'a pas été adopté par les forces régulières.

Le K2 est principalement utilisé par la Corée du Sud. Les autres utilisateurs étatiques comprennent le Cambodge, l'Équateur, les Fidji, l'Indonésie, l'Irak, le Liban, le Malawi, le Mexique, le Nigeria, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, les Philippines, le Sénégal et la Thaïlande. La Corée du Nord utiliserait des copies locales non autorisées du K2 avec ses forces spéciales. Le fusil a également été vu entre les mains d'acteurs non étatiques, notamment l'EI (capturé), l'ISEA, divers militants affiliés à l'EI en Afrique, l'opposition syrienne et Boko Haram.