Missile RT-2PM2 Topol-M (SS-27 Sickle-B)

Le RT-2PM2 Topol-M est le premier missile balistique intercontinental développé par la Russie après la dissolution de l'Union soviétique. Son développement a commencé à la fin des années 1980 comme une amélioration évolutive du RT-2PM Topol, mais la conception a été considérablement modifiée en 1992. Le premier essai en vol a eu lieu en décembre 1994, et après une série d'essais supplémentaires, le système a été accepté pour le service de combat expérimental.

Le Topol-M est un missile à trois étages et à propergol solide, connu pour son accélération rapide et sa trajectoire balistique relativement plate, des caractéristiques conçues pour compliquer la détection et l'interception. Son moteur à propergol solide lui permet d'être maintenu en état d'alerte élevée pendant de longues périodes et d'être lancé en quelques minutes après un ordre. Le missile est équipé d'un système de guidage inertiel qui utilise la navigation par satellite GLONASS, lui conférant, selon les rapports, la plus grande précision de tous les ICBM russes. Bien qu'il transporte généralement une ogive unique d'une puissance estimée pouvant atteindre un mégatonne, sa conception est compatible avec les véhicules de rentrée à têtes multiples indépendamment ciblables (MIRV), lui permettant potentiellement de transporter quatre à six ogives. Le système est conçu pour surmonter les systèmes de défense antimissile grâce à une combinaison de contre-mesures de ciblage, de leurres, d'une phase de propulsion courte et de la capacité de l'ogive à effectuer des manœuvres évasives pendant sa phase terminale.

Le système est exploité exclusivement par les Forces de missiles stratégiques de la Russie et est déployé en deux configurations distinctes : une version basée en silo et une version mobile routière lancée depuis un transporteur-érecteur-lanceur (TEL) à 16 roues. Les premiers missiles basés en silo sont entrés en service à la fin des années 1990, avec une mise en service officielle par décret présidentiel en 2000. Les lanceurs mobiles ont été mis en service de combat pour la première fois en 2006.