La Marine sud-africaine (SAN) est l'une des forces navales les plus performantes du continent africain, chargée d'un large éventail de responsabilités, notamment la dissuasion conventionnelle, la sécurité maritime et le maintien de l'ordre au sein de la vaste zone économique exclusive du pays. Son principal objectif stratégique est la sauvegarde des intérêts maritimes de l'Afrique du Sud, ce qui implique des opérations de lutte contre la piraterie, la protection des pêches et des missions de recherche et de sauvetage.
Le noyau de la flotte de combat de surface de la SAN est constitué de quatre frégates de classe Valour, des navires de guerre polyvalents conçus avec une technologie furtive. Ces frégates sont armées de missiles surface-air, de missiles antinavires et d'un canon principal de 76 mm, leur conférant des capacités multimissions. La flotte de surface est complétée par un service de sous-marins équipé de trois sous-marins de classe Type 209/1400 construits en Allemagne, qui représentent un élément important de la posture de dissuasion de la marine. Cependant, des contraintes budgétaires ont considérablement affecté la disponibilité opérationnelle de ces moyens principaux, des rapports indiquant que parfois une seule frégate peut être pleinement opérationnelle.
Ces dernières années, la SAN s'est concentrée sur le renforcement de ses capacités de patrouille et côtières. Cela est mis en évidence par l'acquisition de nouveaux patrouilleurs côtiers multimissions (MMIPVs) dans le cadre du projet Biro. Ces navires sont destinés à alléger la pression opérationnelle sur les frégates plus grandes en gérant des patrouilles côtières et de zone économique plus routinières. La marine exploite également un certain nombre de patrouilleurs plus anciens et a, par le passé, remis en service des patrouilleurs d'attaque modernisés en tant que patrouilleurs hauturiers pour répondre à la demande. La flotte auxiliaire comprend un navire de ravitaillement de flotte, le SAS Drakensberg, qui offre une certaine portée opérationnelle étendue, et un bâtiment hydrographique vieillissant, le SAS Protea, dont le remplacement est prévu.
Les programmes de construction navale et de maintenance sont cruciaux pour l'avenir de la SAN. Un développement récent significatif a été l'affectation de fonds substantiels pour la rénovation des flottes vieillissantes de frégates et de sous-marins afin d'améliorer leurs systèmes de capteurs et d'armes. Cet effort de modernisation est vital pour maintenir une capacité de défense maritime crédible. Bien que l'Afrique du Sud dispose d'une industrie de construction navale nationale capable de produire des patrouilleurs et ait construit des navires de guerre sophistiqués par le passé, une partie importante de sa flotte de combat principale, comme les frégates et les sous-marins, a été construite en Allemagne. La portée opérationnelle de la SAN, bien que s'étendant théoriquement loin dans l'océan Austral et l'océan Indien, est pratiquement limitée par la disponibilité de son unique navire de ravitaillement et la prêteur opérationnelle globale de la flotte, qui a été entravée par des coupes budgétaires soutenues.