🇮🇱 Arsenal nucléaire d' Israël
Évolution de l'arsenal nucléaire d' Israël
Aperçu en 2025
En 2025, l'arsenal d' Israël totalise 90 ogives nucléaires.
Israël reste officiellement silencieux quant à la possession de la bombe, mais les informations de source ouverte montrent qu'il repose sur une force de dissuasion modeste, mature et en constante modernisation, soutenue par un système de vecteurs tri-composante et une capacité de seconde frappe robuste. L'opacité (« amimut ») demeure la pierre angulaire de sa stratégie, pourtant Tel Aviv continue de moderniser chaque composante de sa force tout en rénovant discrètement son infrastructure de production de plutonium, garantissant que son arsenal reste crédible face à l'Iran et à tout futur aspirant nucléaire régional.
Le stock militaire d'Israël est resté inchangé ces dernières années et est maintenu en dehors des protocoles de préparation déclarés.
- Les ogives reposent sur le plutonium produit au Centre de recherche nucléaire du Néguev (Dimona), qui fait l'objet de nouvelles constructions et d'améliorations de sécurité, signalant une prolongation de la durée de vie de la filière de production de matières fissiles.
- Aucune preuve publique de diversification des rendements, mais les analystes estiment qu'Israël maintient un mélange d'engins de faible à moyenne centaine de kilotonnes, optimisés pour les charges utiles de missiles balistiques et de missiles de croisière.
- La posture d'alerte est délibérément basse : les ogives seraient stockées sous forme désassemblée, avec des procédures d'assemblage rapide et des voies de dispersion pré-planifiées plutôt qu'un déploiement permanent sur les lanceurs.
- La modernisation se concentre sur de nouveaux essais de propulsion de missiles, le contrôle de tir numérique, le stockage durci et des liaisons de commandement et de contrôle améliorées capables de survivre aux perturbations cybernétiques et cinétiques.
Structure des forces et vecteurs principaux
Terre (missiles balistiques)
- Jéricho III : IR/ICBM à trois étages à propergol solide, de classe 4 000 à 6 000 km, avec charge utile unique ou MIRV limitée. Opérationnel depuis 2011 et désormais l'épine dorsale de l'option de frappe rapide d'Israël.
- Jéricho IV (probable) : Des tirs d'essai et des essais de propulsion signalés par des sources étrangères en 2024 suggèrent une amélioration de la portée (≈6 000 km), offrant une portée mondiale et de meilleures aides à la pénétration.
Mer (missiles de croisière lancés par sous-marin)
- SSK de classe Dolphin et Dolphin II (cinq en service ; l'INS Drakon en essais en mer) fournissent une plateforme de seconde frappe furtive ; trois sous-marins plus grands de classe Dakar sont commandés pour une livraison en fin de décennie.
- Popeye Turbo SLCM, d'une portée estimée à ≈1 500 km avec une ogive nucléaire de 200 kt, est largement considéré comme la charge utile principale pour les tubes de 650 mm.
Air (chasseurs-bombardiers à double capacité)
- F-15I Ra’am et les F-16I Sufa améliorés restent certifiés pour le largage de bombes à gravité et de missiles de croisière.
- F-35I Adir : Le jet d'essai sur mesure et la souveraineté logicielle d'Israël lui donnent la possibilité d'intégrer des munitions nucléaires une fois autorisé politiquement ; la plateforme de base F-35A a été certifiée pour la B61-12 en 2024, soulignant la voie technique.
Perspectives
- La taille du stock restera probablement dans la fourchette de 80 à 110 ; la capacité d'expansion existe, mais la stratégie privilégie une dissuasion minimale suffisante enveloppée d'opacité.
- Les systèmes de vecteurs continueront de progresser : Jéricho IV (ou un ICBM à propergol solide de nouvelle génération) devrait atteindre son statut opérationnel complet d'ici 2027-2028 ; les sous-marins Dakar compléteront une posture crédible de présence continue en mer ; et les F-35I Block 4/5 ajouteront une capacité de pénétration à faible observabilité à la composante aérienne.
- Les améliorations de l'infrastructure à Dimona suggèrent une production continue de plutonium ou du moins la rénovation des cellules chaudes pour la refabrication des cœurs, assurant la longévité des ogives jusque dans les années 2040.
- La posture stratégique continuera de reposer sur une ambiguïté délibérée, mais la capacité croissante d'enrichissement iranien et la potentielle couverture nucléaire saoudienne signifient qu'Israël est peu susceptible de rejoindre un régime contraignant de contrôle des armements à court terme. Attendez-vous à des gestes de transparence progressifs — notifications d'essais surveillés par satellite, coopération en matière de sécurité — sans reconnaissance formelle.