Classe Asagiri

Le destroyer de classe Asagiri est une classe de destroyers polyvalents qui font partie de la Force maritime d'autodéfense japonaise (JMSDF). Cette classe a été développée comme la deuxième classe de destroyers polyvalents de première génération au sein de la JMSDF, suite à la construction du destroyer de classe Hatsuyuki qui a débuté au cours de l'exercice fiscal 1977. La décision de développer la classe Asagiri a été prise pour remédier aux limitations en matière de capacités de commandement, de contrôle, de communications, d'informatique et de renseignement (C4I), de résistance et de durabilité qui étaient présentes dans la conception antérieure de la classe Hatsuyuki, en raison de contraintes budgétaires. Par conséquent, les destroyers de classe Asagiri, qui ont été construits après l'exercice fiscal 1983, présentaient une conception évoluée avec une coque élargie et un équipement amélioré.

La conception de la classe Asagiri a utilisé un type de coque agrandie de la classe Hatsuyuki, adoptant une approche de type pont-abri. La superstructure était en acier, et l'intégration dès la phase de conception initiale a permis de surmonter les problèmes potentiels affectant les performances de manœuvre. Un système de propulsion COGAG (Combined Gas and Gas) a remplacé le système COGOG (Combined Gas or Gas) utilisé dans la classe Hatsuyuki. La classe Asagiri était équipée de quatre turbines à gaz Kawasaki-Rolls-Royce Spey SM1A, permettant aux destroyers d'atteindre 26 nœuds en utilisant seulement deux des quatre moteurs, ce qui offrait des avantages significatifs pour la traque de sous-marins.

En termes d'équipement, les systèmes de conduite des opérations du premier lot de la classe Asagiri étaient équipés de l'OYQ-6 qui a ensuite été mis à niveau vers l'OYQ-7, intégrant le système de direction de lutte anti-sous-marine (ASM) OYQ-101. Ces navires ont été adaptés aux fins C4I avec des installations comme le terminal du système MOF qui utilise le SATCOM SHF Superbird. Pour les systèmes radar, les radars de veille surface de cette classe ont été mis à jour vers l'OPS-28, et les radars de veille aérienne ont été mis à jour vers l'OPS-14C dans le premier lot et les radars 3D OPS-24 dans le lot ultérieur, qui ont également bénéficié de nouveaux systèmes de mesures de soutien à la guerre électronique, spécifiquement le NOLR-8.

Les systèmes d'armes de la classe Asagiri sont restés largement similaires à ceux de son prédécesseur avec quelques modifications mineures au système de conduite de tir (SCT). Un nouvel hélicoptère SH-60J a été introduit pour être déployé sur ces navires, nécessitant l'installation d'un dispositif de liaison de données de grande capacité pour l'utilisation opérationnelle. Bien que le hangar ait été agrandi suffisamment pour abriter deux hélicoptères, un seul hélicoptère est employé opérationnellement.

L'historique opérationnel de la classe comprend la conversion de deux navires, le Yamagiri et l'Asagiri, en navires-écoles, reflétant leur polyvalence continue et leur adaptation aux besoins de la JMSDF. La flotte opérationnelle comprend un total de huit navires : JS Asagiri (DD-151), JS Yamagiri (DD-152), JS Yūgiri (DD-153), JS Amagiri (DD-154), JS Hamagiri (DD-155), JS Setogiri (DD-156), JS Sawagiri (DD-157), et JS Umigiri (DD-158). La classe opère exclusivement au sein de la Force maritime d'autodéfense japonaise.