Classe Charles de Gaulle
Description
Le Charles de Gaulle est le fleuron de la Marine nationale et le dixième porte-avions français. Premier navire de surface à propulsion nucléaire de la France et seul porte-avions nucléaire achevé en dehors de l'US Navy, il a été mis en service en 2001. Nommé d'après l'ancien président et général français, le navire embarque une variété d'aéronefs, y compris des chasseurs Dassault Rafale M, des avions de guet aérien avancé (AEW) E-2C Hawkeye, et des hélicoptères tels que l'AS365F Dauphin Pedro et l'EC725 Caracal pour la recherche et le sauvetage au combat. Son électronique avancée et ses missiles Aster en font une plateforme robuste pour la projection de puissance.
La conception intègre une configuration CATOBAR avec deux catapultes à vapeur C13-3 de 75 m, similaires à une version plus courte trouvée sur les porte-avions américains de classe Nimitz, permettant l'opération de divers types d'aéronefs, y compris les F/A-18E/F Super Hornet et C-2 Greyhound américains. Le groupe aérien du navire est composé de plusieurs escadrons de chasseurs Rafale M et d'avions E-2C Hawkeye. Le groupe aérien permet également l'opération d'aéronefs de l'US Navy, démontrant l'interopérabilité et la collaboration internationale.
Le Charles de Gaulle a été construit pour remplacer le Foch à propulsion conventionnelle et sa quille a été posée en avril 1989 au chantier naval DCNS de Brest. Le changement de nom de Richelieu à Charles de Gaulle a eu lieu en 1987 sous le gouvernement du Premier ministre Jacques Chirac. Malgré une série de retards dus à des problèmes de financement et des ralentissements économiques, accompagnés d'allégations d'espionnage, le navire a finalement été mis en service en mai 2001.
Des défis opérationnels précoces sont apparus lors des essais en mer en 1999, nécessitant l'extension du pont d'envol pour les opérations des E-2C Hawkeye. Des problèmes plus graves incluaient un incident de réacteur et des défauts structurels dans les hélices qui ont forcé l'utilisation d'hélices de rechange provenant du Clemenceau, limitant les performances. Après une période de maintenance, le Charles de Gaulle a atteint sa vitesse nominale après son radoub avec de nouvelles hélices et des améliorations de son groupe aérien et de ses systèmes d'armes d'ici fin 2008.
Le porte-avions a joué un rôle essentiel dans de multiples opérations, notamment lors des contributions de la France à l'opération Enduring Freedom en Afghanistan. Il a également soutenu les forces de la coalition dans divers conflits, y compris des actions contre l'État islamique. L'historique opérationnel du porte-avions inclut des déploiements dans l'océan Indien, en Méditerranée, et des opérations de combat en Afghanistan, en Syrie et en Libye, démontrant des capacités interopérables avec des alliés tels que les États-Unis et l'Inde.
Le Charles de Gaulle subit régulièrement des opérations de maintenance et des modernisations pour améliorer sa capacité opérationnelle. En 2017-2018, il a subi une modernisation et un radoub à mi-vie de 18 mois qui comprenaient le rechargement du réacteur et la modernisation des systèmes. Tout au long de son service, le groupe aéronaval du Charles de Gaulle a mené des exercices navals multinationaux et a démontré des capacités de déploiement flexibles. Pendant la pandémie de COVID-19 en avril 2020, une épidémie significative s'est déclarée à bord, entraînant une révision des pratiques de gestion sanitaire après que près de 60 % de l'équipage a été testé positif.
Concernant l'avenir des porte-avions français, une réflexion est en cours pour le développement d'un nouveau porte-avions, le Charles de Gaulle restant le seul en service après l'annulation du projet de second porte-avions (PA2). Les efforts se poursuivent pour définir les exigences d'un futur porte-avions, avec des annonces concernant le début de la construction d'une nouvelle génération de porte-avions dans les années à venir.
Informations clés
Pays d'origine | 🇫🇷 France |
Catégorie | Porte-avions |
Sous-type | Porte-avions nucléaire |
Fabricant | DCN, Brest |
Année de mise en service | 2001 |
Coût unitaire approximatif | $3500 millions |
Unités | R91 CHARLES DE GAULLE |
Opérateurs actuels | 🇫🇷 France |
Spécifications techniques
Déplacement | 40600 tonnes |
Portée | Illimité, sauf par les réserves de nourriture |
Autonomie | 45 days of food |
Équipage | 1950 membres |
Largeur | 64,36 m (211,2 ft) |
Longueur | 261,5 m (857,9 ft) |
Parc aérien | 20 Super-Etendard attack jets, 12 Rafale-Marine fighters, 3 E-2C Hawkeyes, 2 Super-Frelon helicopters, 3 Dauphin helicopters |
Propulsion | 2 K 15 reactors with a power of 83,000 hp - 2 propellers |
Poussée | 21400 hp |
Armement | 2 SAAM (XVI 2, 32 missiles) + 2 Sadral (VI 2) + 4 12.7 mm machine guns |
Vitesse maximale | 27 nœuds |
