Classe Dyugon

Les engins de débarquement de classe Dyugon, désignés sous le Projet 21820, comprennent une série de cinq engins de débarquement à cavité d'air actuellement en service au sein de la Marine russe. Ces navires sont destinés aux opérations de débarquement maritime, transportant des troupes, des équipements et des cargaisons vers des rivages non aménagés, qu'ils peuvent atteindre grâce à la conception de leur coque à cavité d'air. Cela permet aux engins de réduire la traînée hydrodynamique, autorisant des vitesses plus élevées et des performances plus efficaces lors des débarquements.

Le développement de la classe Dyugon découle des exigences de la Marine russe en matière d'engins de débarquement modernes et performants. Au fil du temps, cinq de ces engins ont été construits et intégrés aux forces navales russes. Comme pour de nombreux projets militaires, les origines de ces engins de débarquement sont étroitement liées aux besoins opérationnels stratégiques qu'ils étaient destinés à satisfaire, qui comprennent une adaptabilité accrue dans diverses conditions marines et l'exigence de capacités de déploiement rapide.

Sur le plan de la conception, la classe Dyugon se distingue par sa coque à cavité d'air. Cette caractéristique de conception unique crée une bulle d'air sous la coque du navire pour réduire la traînée, ce qui lui permet d'atteindre des vitesses plus élevées et une maniabilité améliorée. Cela permet également à l'engin de maintenir son efficacité en opérant aussi bien dans les zones littorales que dans les eaux plus profondes, remplissant des rôles polyvalents dans les opérations militaires.

Peu d'informations détaillées sont fournies concernant l'armement spécifique de ces engins. Cependant, en général, de tels navires sont souvent équipés de mitrailleuses et d'autres armements défensifs pour protéger l'engin et ses occupants lors des opérations de débarquement et en environnement hostile.

Malgré la conception avancée de la classe Dyugon, les navires ont fait l'objet de critiques concernant leur construction et leurs performances. Des rapports ont fait surface après les essais en mer du premier engin dans la mer Caspienne, suggérant de graves défauts de conception et une mauvaise qualité de fabrication. Les plaintes incluaient des problèmes tels que l'apparition de fissures dans la coque lorsque le navire naviguait à grande vitesse, entraînant des risques de rupture de l'engin. Cela a conduit à des controverses notables, comme l'a souligné le journal russe Izvestija, qui a précisé que les commandes de construction des navires avaient été réparties entre plusieurs chantiers navals pour des raisons socio-économiques plutôt que pour des raisons d'efficacité ou de contrôle qualité. Plus précisément, la répartition des commandes était censée maintenir l'activité des chantiers navals, bien que certains n'aient pas d'expérience dans la construction de navires à cavité d'air.

Dans leur histoire opérationnelle, ces engins de débarquement, chacun nommé d'après des figures ou des événements historiques, ont été intégrés à diverses flottes au sein de la Marine russe, y compris la Flotte du Pacifique, la Flotte de la Baltique, et il existe des exemples documentés d'un engin testé dans la mer Caspienne. La série comprend des navires dont les noms honorent des héros de la guerre de 1812 ou sont associés à l'histoire russe.

Concernant les pays utilisateurs, à ce jour, les engins de débarquement de classe Dyugon sont opérationnels exclusivement au sein de la Marine russe et il n'existe aucune trace d'exportation ou de service auprès d'autres nations. Cette nature spécialisée de l'engin pourrait suggérer un champ d'action opérationnel limité, axé principalement sur les exigences stratégiques des capacités navales de la Russie.