Classe Rubis
Description
Les sous-marins de classe Rubis sont des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) exploités par la Marine nationale française. Initialement prévue pour huit unités, seules six ont finalement été achevées, le premier entrant en service en 1983 et le dernier en 1993. Des réductions budgétaires après la Guerre Froide ont conduit à l'annulation des deux unités supplémentaires prévues. Cette classe de sous-marins, nettement plus petite que ses contemporains, était basée sur les conceptions de systèmes de la classe Agosta, qui sont à propulsion conventionnelle. Malgré leur taille, ils ont été mis en service grâce au développement d'un réacteur nucléaire compact et de propulsions turbo-électriques, permettant leurs dimensions réduites.
Les sous-marins de classe Rubis ont rencontré des problèmes de bruit, ce qui a conduit à des améliorations substantielles sur les deux dernières unités de la classe dans le cadre du programme AMÉTHYSTE. Ce programme a remodelé les coques, utilisé du plastique renforcé de fibres de verre pour l'étrave et la superstructure, et employé des montages flexibles pour les machines afin d'atténuer les problèmes de bruit. Après modification, les deux derniers navires et les quatre premiers navires modernisés étaient presque indiscernables. Ces bâtiments étaient équipés d'un réacteur à eau pressurisée CAS-48 générant 48 mégawatts, entraînant deux groupes turbo-alternateurs et une seule hélice, ce qui leur conférait une vitesse de croisière de 25 nœuds et une autonomie de 45 jours. Ils pouvaient accueillir un équipage de 66 personnes, dont 9 officiers. L'armement se composait de quatre tubes lance-torpilles de 533 millimètres pouvant loger un mélange de torpilles et de missiles antinavires SM39 Exocet. Les sous-marins possédaient également des systèmes complets de guerre électronique, de navigation et de sonar.
Les faits marquants de leur histoire opérationnelle incluent la collision du Rubis avec un pétrolier en 1993 et le programme de refonte AMÉTHYSTE débutant en 1989, qui a modernisé tous les sous-marins à un standard de réduction de bruit. Les exercices notables incluent le « naufrage » (simulé) du porte-avions de l'US Navy USS Dwight D. Eisenhower lors des manœuvres interalliées Péan de 1998 par le Casabianca, et l'engagement réussi de l'USS Theodore Roosevelt par le Saphir lors du COMPTUEX 2015. En juin 2020, le Perle a été confronté à un incident d'incendie majeur, conduisant à la décision de le réparer en utilisant des pièces du Saphir désarmé.
La classe est remplacée par les sous-marins de nouvelle génération de classe Suffren à partir de 2020. Dans le cadre de cette transition, trois sous-marins de classe Rubis ont été désarmés entre 2019 et 2023.
La classe Rubis a également attiré l'attention internationale lorsque le Canada a envisagé d'acquérir ces sous-marins ou les sous-marins britanniques de classe Trafalgar dans les années 1980 pour affirmer sa souveraineté arctique et construire une marine des trois océans. Cependant, des préoccupations concernant les niveaux de bruit initiaux, le lieu de construction et les coûts, associées à la fin de la Guerre Froide, ont conduit à l'annulation des plans d'acquisition du Canada en avril 1989.
Opérant exclusivement au sein de la Marine nationale française, les six sous-marins de classe Rubis étaient historiquement basés à Toulon au sein de l'Escadrille de sous-marins nucléaires d'attaque. Leur présence a renforcé les capacités maritimes de la France jusqu'à leur remplacement progressif par les navires avancés de classe Suffren.
Informations clés
Pays d'origine | 🇫🇷 France |
Catégorie | Sous-marin |
Sous-type | Sous-marin nucléaire d'attaque |
Fabricant | DCNS |
Année de mise en service | 1983 |
Unités | S601 RUBIS, S602 SAPHIR, S603 CASABIANCA, S604 EMERAUDE, S605 AMETHYSTE, S606 PERLE |
Opérateurs actuels | 🇫🇷 France |
Spécifications techniques
Déplacement | 2385 tonnes |
Déplacement en immersion | 2670 tonnes |
Portée | Illimité, sauf par les réserves de nourriture |
Autonomie | 45 days |
Largeur | 7,6 m (24,9 ft) |
Longueur | 73,6 m (241,5 ft) |
Profondeur max. | 300 m (984,3 ft) |
Propulsion | 1 reactor with a power of 9,500 hp - 1 propeller |
Armement | 4 533mm TLTs (14 torpedoes / missiles) |
Vitesse maximale | 25 nœuds |
Vitesse max. en immersion | 25 nœuds |

