G.91 Gina

Informations clés

Catégorie Avions de combat
Pays d'origine 🇮🇹 Italie
FabricantFiat Aeritalia
Premier vol9 août 1956
Mise en service1959
Unités produites770 unités
Prix unitaire moyen$1,6 millions

Description

Le Fiat G.91 est issu de la compétition NBMR-1 organisée par l'OTAN en 1953, qui visait à trouver un chasseur-bombardier léger pour la standardisation au sein des forces aériennes de l'OTAN. Fiat Aviazione, devenue plus tard Aeritalia, a conçu le G.91 pour répondre à ces exigences, en mettant l'accent sur une construction légère et la capacité d'opérer à partir de pistes sommaires, tout en restant abordable par rapport aux chasseurs de première ligne. Les exigences techniques spécifiées comprenaient une courte distance de décollage, l'opération à partir de surfaces semi-préparées, une vitesse maximale de Mach 0,95 et une portée spécifiée avec un blindage et un armement. Un élément crucial était le turboréacteur Bristol Siddeley Orpheus, choisi pour son équilibre entre légèreté, puissance, fiabilité et facilité d'entretien, son développement étant soutenu par le programme américain de développement mutuel d'armes (US Mutual Weapons Development Programme). Le prototype du G.91 a effectué son vol inaugural le 9 août 1956 et, après des évaluations approfondies, a été déclaré vainqueur de la compétition NBMR-1, ce qui a conduit à des commandes initiales de prototypes et d'avions de pré-série. Le G.91 est resté en production pendant 19 ans, totalisant 756 appareils.

Le Fiat G.91 est un avion d'attaque au sol tactique léger, conçu pour la simplicité et l'agilité, capable d'opérer sur des pistes courtes à partir de terrains semi-préparés grâce à sa cellule robuste et à ses pneus basse pression sur le train d'atterrissage. L'appareil est doté d'un fuselage semi-monocoque entièrement métallique, construit en trois sections. Il abrite l'équipement de radionavigation et de communication dans la section avant. La soute à armement, située sous le poste de pilotage, pouvait accueillir jusqu'à quatre mitrailleuses M2 Browning de 12,7 mm avec 300 cartouches par arme, ou, en alternative, jusqu'à deux canons DEFA de 30 mm avec 120 obus par canon. Sept réservoirs de carburant séparés sont protégés par un blindage. Le poste de pilotage est blindé sur trois côtés, équipé d'un siège éjectable Martin-Baker Mk.4, et dispose à la fois d'une pressurisation et de commandes de climatisation manuelles. Des roquettes et des bombes pouvaient être emportées, tandis que des nacelles de canon et des réservoirs externes largables pouvaient être installés sur des points d'emport fixés sur l'aile. Les variantes G.91R/3 et R/4 disposaient de quatre points d'emport sous les ailes avec une capacité de 680 kg, tandis que la variante G.91R/1 pouvait emporter 500 kg. Des dispositions étaient prévues pour emporter des combinaisons de 2 nacelles de roquettes Matra (chacune avec 19 roquettes SNEB de 68 mm) ou 18 roquettes Hispano SURA R80 de 80 mm, 4 missiles air-sol Nord AS-20 ou 4 missiles air-air AIM-9 Sidewinder, et une grande variété d'armements air-sol, y compris des bombes lisses non guidées.

Le G.91 est entré en service opérationnel au sein de l'Armée de l'air italienne en 1961, suivi par la Luftwaffe ouest-allemande en 1962. La Force aérienne portugaise a également adopté ce type d'appareil, le déployant largement pendant la guerre coloniale portugaise en Angola et au Mozambique pour la reconnaissance et l'appui aérien rapproché, utilisant des roquettes, du napalm et des bombes contre les mouvements nationalistes. Confronté à des embargos sur les armes, le Portugal a eu du mal à acquérir d'autres appareils et a même tenté une acquisition secrète de G.91 via la Suisse et l'Espagne, ce qui a finalement été bloqué par l'Allemagne. La Luftwaffe, bien qu'ayant initialement l'intention d'équiper quatre escadres avec le G.91R/3, aurait été déçue par les performances de l'appareil, ce qui a entraîné une réduction des commandes. Le G.91 a servi jusqu'au début des années 1980 en Allemagne, date à laquelle il a été remplacé par le Dassault/Dornier Alpha Jet. L'Italie a retiré son dernier G.91 en 1995, tandis que le Portugal a retiré sa flotte en 1993, marquant la fin de son utilisation opérationnelle.

Principales variantes :

  • G.91R/1 : Un avion léger d'attaque/reconnaissance, équipé d'un nez modifié abritant trois caméras.

  • G.91R/3 : Une version monoplace d'attaque au sol et de reconnaissance pour la Luftwaffe, armée de deux canons DEFA de 30 mm.

  • G.91R/4 : Similaire au G.91R/3, mais armé de quatre mitrailleuses Colt-Browning de 12,7 mm.

  • G.91T/1 : Une version d'entraînement du G.91R/1 développée pour l'Armée de l'air italienne.

  • G.91PAN : Un avion de démonstration acrobatique pour les Frecce Tricolori, converti à partir de G.91 de pré-série.

Spécifications techniques

Version: G.91R-1
Équipage1 pilot
Portée opérationnelle1 150 km (715 mi)
Vitesse maximale 1075 km/h (668 mph)
Surface alaire16,4 m² (176,5 sqft)
Envergure8,6 m (28,1 ft)
Hauteur4 m (13,1 ft)
Longueur10,3 m (33,8 ft)
Plafond de service13 106 m (42 999 ft)
Masse à vide3 100 kg (6 834 lbs)
Masse maximale au décollage5 500 kg (12 125 lbs)
Taux de montée30,0 m/s (98,4 ft/s)
Motorisation1 x turbojet Bristol-Siddeley Orpheus 803 produisant 2268 kgf chacun
Siège éjectableMartin-Baker Mk 6

Pays opérateurs actuels

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Photo de G.91 Gina
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