Missile AIM-120 AMRAAM

Description

Le missile air-air à moyenne portée avancé, ou AMRAAM, a été développé suite à des évaluations telles qu'ACEVAL/AIMVAL, qui ont mis en évidence les limitations des missiles existants comme l'AIM-7 Sparrow et la nécessité d'une capacité de tir multiple et de type « tire et oublie » dans un encombrement équivalent à celui du Sparrow. Cette exigence a conduit à un protocole d'accord entre les États-Unis et plusieurs nations de l'OTAN, les États-Unis étant chargés de développer le missile à moyenne portée et les partenaires européens un missile à courte portée avancé. L'USAF est devenue le service chef de file pour le développement de l'AMRAAM. La fabrication initiale a été assurée par Hughes, puis transférée à Raytheon. Le déploiement de la variante AIM-120A a commencé en septembre 1991 au sein des escadrons de F-15 Eagle de l'US Air Force, suivi par les escadrons de F/A-18 Hornet de l'US Navy en 1993. Le missile a été conçu pour être compatible avec une large gamme d'aéronefs, y compris le F-16, le F-22 Raptor pour l'emport interne, et les aéronefs européens.

L'AMRAAM est un missile air-air tout temps, à portée au-delà de la vue, qui peut également être employé dans un rôle surface-air. Une caractéristique clé est son guidage radar actif émetteur-récepteur, qui offre une capacité « tire et oublie », permettant à l'équipage d'engager plusieurs cibles ou de se désengager après le tir, contrairement au guidage semi-actif de son prédécesseur. Le missile intègre une centrale à inertie et un système de micro-ordinateur, réduisant sa dépendance vis-à-vis du système de conduite de tir de l'aéronef lanceur. Pour les engagements à plus longue portée, l'AMRAAM utilise une approche de guidage en deux phases : il vole vers la position prédite de la cible en utilisant les données fournies au lancement, avec la possibilité de mises à jour à mi-parcours depuis l'aéronef lanceur ou d'autres ressources. À l'approche de la cible, son autodirecteur radar actif embarqué s'active pour le guidage terminal. Le missile possède également une fonction de guidage sur brouillage (« Home on Jamming »), lui permettant de suivre et d'engager passivement une cible émettant des signaux de brouillage. Diverses versions ont introduit des améliorations en matière de guidage, de portée et de manœuvrabilité.

L'AMRAAM est entré en service en septembre 1991 et a été largement utilisé par l'US Air Force, l'US Navy et l'US Marine Corps, ainsi que par plus de 33 clients internationaux. Son premier engagement opérationnel a eu lieu en décembre 1992, lorsqu'un F-16D de l'USAF a abattu un MiG-25 irakien. Depuis lors, il a été employé dans de nombreux conflits, notamment la guerre du Golfe, la guerre de Bosnie, la guerre du Kosovo, la guerre civile syrienne, les frappes aériennes de 2019 au Jammu-et-Cachemire et la guerre russo-ukrainienne, réalisant un certain nombre d'abattages air-air. Le missile est également intégré dans des systèmes de défense aérienne lancés depuis le sol, notamment le système norvégien de missile surface-air avancé (NASAMS). Diverses nations, dont la Turquie, le Pakistan et l'Arabie saoudite, ont déployé l'AMRAAM, certaines ayant remporté des succès au combat avec cette arme. Des tirs accidentels ont également été enregistrés.

Informations clés

CatégorieMissiles Air-air
Sous-typeMissile air-air à guidage radar actif
Pays d'origine 🇺🇸 États-Unis
FabricantRaytheon / Hughes
StatutIn service
Année de mise en service1991
Nombre construit14000 unités
Prix unitaire moyen estimé$1,1 millions

Spécifications techniques

OgiveHigh explosive blast-fragmentation
Diamètre178 mm (7,0 in)
Envergure484 mm (19,1 in)
Longueur3 650 mm (143,7 in)
Poids161,5 kg (356 lb)
Portée 90 km (56 mi)
Vitesse max.4 940 km/h (Mach 4,9)
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