Classe Lada (Project 677)

La classe Lada, également connue sous le nom de Projet 677 Lada (russe : Лада), est la plus récente classe avancée de sous-marins d'attaque diesel-électriques conçue par le Bureau d'études russe Rubin. La genèse de ce projet visait à créer un sous-marin diesel-électrique de "quatrième génération", offrant des améliorations significatives par rapport au Projet 636, telles qu'une signature acoustique réduite, l'intégration de nouveaux systèmes de combat et la possibilité d'une propulsion anaérobie (AIP). Malgré les plans initiaux, aucune installation confirmée de systèmes AIP n'a été signalée par Alexander Buzakov en 2019, bien que des rapports de juillet 2022 aient suggéré des travaux en cours sur un générateur électrochimique pour la production d'hydrogène à partir de carburant diesel et d'oxygène.

Le premier de ces sous-marins, le Sankt Peterburg, a été lancé en octobre 2004 et a commencé ses essais en mer en novembre 2005. La Marine russe en a pris livraison en avril 2010. Initialement, la Marine russe envisageait une flotte de huit sous-marins de classe Lada, avec une extension potentielle jusqu'à douze. Après que le navire de tête ait rencontré des lacunes importantes lors des essais, la classe n'a initialement pas été acceptée en service en 2011, et la construction ultérieure a été interrompue. Le projet a ensuite été relancé avec d'importantes modifications de conception, et deux navires ont été remis sur cale avec une mise en service prévue en 2017 et 2018. Le premier sous-marin de série de la classe, le Kronshtadt, a été lancé en septembre 2018. De plus, des commandes supplémentaires ont été passées en 2019 et 2020, avec des spéculations sur la possibilité que jusqu'à six navires rejoignent la Flotte de la Baltique.

Conçus pour la guerre anti-sous-marine et anti-navire, ces sous-marins servent également à la défense des bases navales, des côtes, des voies maritimes et à la conduite de missions de reconnaissance. Il convient de noter l'utilisation d'une conception monocoque, une première pour les sous-marins d'attaque russes depuis les années 1940. Ils affichent des capacités améliorées malgré une réduction de 25 % de leur déplacement par rapport à la classe Kilo. Ils sont équipés d'un système de contrôle de combat automatisé avancé connu sous le nom de Litiy et sont conçus pour une autonomie de 45 jours avec un équipage de 35 personnes.

Concernant l'historique opérationnel, le service du navire de tête a été de courte durée. En 2023, il a été annoncé que le Sankt Peterburg serait désarmé et mis au rebut en raison des coûts prohibitifs de sa modernisation. D'autres pays, notamment l'Indonésie, ont montré de l'intérêt pour la classe Lada ; cependant, l'acquisition ne s'est pas concrétisée pour des raisons financières. Les sous-marins restants actuellement en construction ou en commande devraient renforcer les capacités de la Marine russe.

Les pays utilisateurs de ces sous-marins sont principalement la Russie, les exportations potentielles vers d'autres nations restant spéculatives en raison d'accords précédemment échoués, comme celui avec l'Indonésie. Cependant, la classe Lada a fait face à la concurrence de diverses autres classes de sous-marins comparables développées par des constructeurs navals internationaux, telles que les classes Type 212, Type 214 et Scorpène, entre autres.